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Congés paternité pour les indépendants : bientôt 4 semaines ?

Le 11 septembre, l’IGAS a rendu un rapport préconisant d’instaurer 4 semaines de congés paternité pour les indépendants. Qu’en est-il vraiment ?

Bientôt 4 semaines de congés paternité pour les indépendants ?

L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a rendu un rapport le 11 septembre 2018 à Edouard Philippe, Premier ministre. L’administration préconise d’instaurer 4 semaines de congé paternité pour les indépendants. Dans une logique d’égalité hommes femmes et d’équité entre le régime général et le régime des indépendants. Qu’en est-il vraiment ? S’agit-il d’un tournant pour les indépendants ou simplement d’une idée parmi tant d’autres ? Le point grâce à cet article de Club Freelance.

Etat des lieux sur le congé paternité pour les indépendants

Nombreux sont les pères à prendre un congé de paternité dans le mois suivant la naissance de leur enfant. Depuis le dispositif mis en place en 2002, les congés paternité pour les salariés et les indépendants sont de 3 jours légaux de congés, dans le cadre d’une adoption ou d’une naissance. Les pères concernés sont les conjoints, les partenaires et les concubins. A ces 3 jours s’ajoute une indemnité forfaitaire journalière versée pour 11 jours. Si les naissances ou les adoptions sont multiples, cette indemnité se verse pendant 18 jours consécutifs. Ces indemnités s’élèvent à 598,73 € pour tout indépendant chef d’entreprise, soit 54,43 € par jour. Pour percevoir ce montant, le travailleur indépendant doit déclarer plus de 3862,80 € de revenus bruts annuels. Pour tous ceux qui déclarent des revenus inférieurs, l’indemnité journalière est de 5,44 € par jour.
A l’instar du congé maternité, l’indépendant doit être immatriculé depuis au moins 10 mois pour bénéficier de ces indemnités. Son montant se calcule en prenant en compte les chiffres d’affaires des des 3 dernières années. Le congé paternité doit obligatoirement se prendre dans les 4 mois qui suivent la naissance de l’enfant, ou des enfants en cas de grossesse multiple.

Plusieurs scénarios appréhendés par l’IGAS

L’IGAS aborde plusieurs scénarios possibles dans son rapport, en partant du principe que la prise des congés suivant la naissance de l’enfant est encore aujourd’hui mal répartie dans le couple. L’objectif est aussi d’aller vers un progrès en matière d’égalité hommes-femmes, sans pour autant toucher au montant des indemnités journalières versées aux pères pendant leurs congés. L’IGAS constate ainsi que du côté des travailleurs indépendants, seuls 32 % des pères prennent tous leurs jours de congés pour être au côté de leur enfant, contrairement aux cadres qui sont environ 80 % à y avoir recours. Une piste abordée est de créer un dispositif de congés paternité pour les indépendants ; de droit individuel de chaque père à une période d’accompagnement à la suite de la naissance de l’enfant. Cette proposition n’engage pas le gouvernement et n’a qu’une valeur informelle, bien qu’elle soit à l’étude.

Lire également : Freelances, les aides auxquelles vous pouvez prétendre

Congé paternité : contours des préconisations émises par l’IGAS

Le rapport estime qu’allonger la durée du congé paternité permettrait de renforcer ses bénéfices et de sécuriser la relation tant du couple vis-à-vis du nouveau-né que de celle de la mère avec l’enfant dans les premiers jours de retour au domicile. Le scénario préconisé par l’IGAS est celui d’un renforcement de ce congé en l’allongeant à 3 semaines pour tous, peu importe qu’il s’agisse de salariés ou de travailleurs indépendants. Dans le même temps, le rapport préconise également de porter le congé naissance obligatoire à 5 jours ouvrés. De ce fait, le congé paternité/naissance serait donc d’une durée de 4 semaines en tout. Côté coût, on estime qu’une telle réforme, si elle était effectivement mise en place, engendrerait un surcoût de 331 millions d’euros pour un congé de 4 semaines.

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Formalités à respecter pour vivre à l’étranger quand on est freelance

Il est possible d’exercer une activité de freelance informatique et de vivre à l’étranger. Pour être dans la légalité, vous devez cependant respecter quelques formalités en tant que consultant indépendant IT.


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Être freelance en France et vivre à l’étranger : quelles formalités ?

Lorsque l’on est freelance informatique, l’avantage est de pouvoir être plus ou moins libre de son agenda et de son lieu de vie. Tout dépend en réalité du domaine dans lequel vous exercez votre activité de freelance. Néanmoins, à l’heure du développement du digital, il est tout à fait possible de devenir un véritable nomade digital ou digital nomade et ainsi de travailler à l’autre bout du monde en ayant ses clients en France. Alors peut-on vivre à l’étranger tout en étant freelance informatique en France ? La bonne nouvelle est que cela est tout à fait possible. Quelles sont les formalités à réaliser ? On vous dit tout ci-dessous !

Formalités à respecter pour vivre à l’étranger quand on est freelance

Vivre à l’étranger tout en étant freelance : où payer vos impôts ?

Si vous êtes freelance en France mais que vous désirez vivre à l’étranger, cela signifie que vous avez domicilié votre micro-entreprise en France. Vous devrez donc payer vos impôts auprès de l’Etat français. En effet, l’éloignement géographique ne vous dispense pas de vos obligations fiscales de freelance.


Néanmoins, si vous restez redevable de cet impôt et de vos charges sociales, se pose la question de savoir si votre pays d’accueil a conclu ou non une convention fiscale internationale avec la France. Répondre à cette question permet d’éviter un redressement fiscal pouvant vous coûter cher.


Découvrez aussi notre article : Expatrié : travailler en tant que Freelance IT en France.


La règle des 183 jours

L’administration fiscale considère que les contribuables qui séjournent pendant plus de 6 mois en France au cours d’une année donnée doivent être considérés comme ayant en France le lieu de leur séjour principal.
Est considéré comme résident fiscal en France le contribuable qui répond à au moins 1 des critères suivants, celui qui :

  • réside au moins 183 jours sur le territoire français
  • a une activité professionnelle en France
  • a le centre de ses intérêts économiques et/ou familiaux en France

Vous l’aurez compris. Il est effectivement possible d’exercer votre activité d’indépendant à l’étranger mais vous serez pour autant redevable de l’impôt auprès de l’Etat français. Vous serez donc tenus de déclarer votre chiffre d’affaires et de payer le montant d’impôt correspondant.


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Résider à l’étranger en étant freelance : le sort de la fiscalité du pays d’accueil

Si vous envisagez de partir vivre à l’étranger tout en étant freelance en France, il sera indispensable de vous renseigner au préalable sur l’état de la législation dans votre pays de destination. Quelles sont les règles applicables en la matière ? Existe-t-il une convention fiscale entre votre pays d’accueil et la France ?

1. Votre pays d’accueil a-t-elle conclu une convention fiscale avec la France ?

Près de 125 Etats dans le monde ont signé une convention fiscale internationale avec la France. Ces conventions déterminent la priorité d’imposition d’un pays par rapport à un autre et priment sur la loi interne du pays. Ces conventions permettent parfois d’éviter la double imposition des revenus.

2. Deux situations se distinguent :

Soit votre pays d’accueil a conclu une convention internationale avec la France. Dans ce cas, vous êtes redevable de l’impôt en fonction de votre résidence fiscale.

Soit votre pays d’accueil n’a pas conclu de convention internationale avec la France. Dans ce cas, vous pouvez être imposé dans les deux pays, en fonction de la législation de chacun des deux Etats.


Découvrez aussi notre article : Les avantages à travailler chez le client quand on est freelance.


Emettre des factures à l’étranger

En tant qu’indépendant, vous pouvez parfaitement établir des factures à l’étranger, que ce soit pour une entreprise ou un particulier. Néanmoins, il vous faudra respecter certaines règles.


Si vous êtes au sein de l’Union-Européenne, vous devrez demander au préalable l’obtention d’un numéro de TVA intracommunautaire. Il s’agit d’un numéro d’identification fiscal individuel constitué du code FR (pour la France), d’une clé informatique à 2 chiffres et du numéro Siren de l’entreprise. Il est à demander auprès du service des impôts et devra obligatoirement figurer sur vos factures.


Si vous établissez des factures dans une devise étrangère, vous devrez nécessairement préciser clairement l’unité monétaire utilisée. Pensez à bien convertir les sommes perçues en euros. En effet vous devrez dans tous les cas payer vos impôts et cotisations sociales en euros.


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Arrêt maladie, allocations chômage… ça se passe comment quand on est freelance ?

Qui dit freelance dit droits différents d’un salarié. Comment cela se passe-t-il en cas de chômage ou d’arrêt maladie ? Club Freelance fait le point avec vous sur ces deux problématiques.

Freelance & Arrêt Maladie

La protection sociale des freelances était jusqu’au 31 décembre 2017 assurée par le RSI (régime social des indépendants). Il couvrait les indépendants face au risque de maladie, en cas de maternité ainsi que pour le versement de la retraite de base de ces assurés (sauf pour les professions libérales). Début 2018, conformément aux promesses de campagne d’Emmanuel Macron, le RSI a été abandonné. Quels sont donc les conséquences de ce changement pour les freelances ?

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Depuis le 1er Janvier 2018 donc, la protection sociale des travailleurs indépendants est adossée au régime général de sécurité sociale. Les prestations auxquelles ont droit les freelances vont au fil du temps se rapprocher de celles des salariés.
Les remboursements des frais de santé, les bases de calculs de la retraite sont par exemple identiques pour ces deux statuts. Avec la réforme du RSI, ces rapprochements devraient être prolongés notamment dans le domaine de la maternité.

Les travailleurs indépendants relèvent maintenant de la CPAM pour l’assurance maladie/maternité; de la Carsat pour la retraite de base et de l’Ursaff pour leurs cotisations sociales personnelles. Ils peuvent ainsi bénéficier de l’efficacité et de la rapidité du système des salariés. Ils gardent tout de même les spécificités liées à leur statut. En effet, les barèmes et les cotisations restent différents de ceux des salariés. Ils garderont également l’avantage du régime des retraites complémentaires (RCI).

Le passage au RSI

Le passage du RSI au régime général de sécurité sociale devrait également faciliter le passage du statut de salarié au statut de freelance. Lors de ce changement de statut, l’ancien salarié n’aura plus besoin de faire de nouvelles démarches (ce que nécessitait avant le RSI) puisque son assurance maladie restera gérée par sa CPAM et la validation de ses périodes de travail pour sa retraite par sa caisse d’assurance vieillesse.
Ainsi, si les freelances sont désormais rattachés au régime général de sécurité sociale, ils continuent de bénéficier d’une fiscalité particulière. Cette réforme leur apporte donc surtout une offre plus performante, plus réactive et plus adaptée.
Les évolutions du à la suppression du RSI seront totalement effectives en 2020.

Freelance & Chômage

Jusqu’à maintenant, un travailleur indépendant ne peut toucher le chômage dans la mesure où il ne cotise pas, à la différence d’un salarié. Aucun statut n’offre pour l’instant la possibilité aux freelances indépendants de toucher des indemnités chômage. C’est à cela qu’a voulu remédier Emmanuel Macron. Dès sa campagne électorale, il avait promis, en même temps que la suppression du RSI, l’accès à une indemnité chômage pour les freelances. Si la réforme n’est aujourd’hui pas encore effective, elle est actuellement en discussion.

Une réforme pour protéger les freelances

Le but de cette réforme est d’une part de protéger les travailleurs indépendants face au risque de liquidation de leur entreprise mais aussi de rapprocher le régime des salariés et le régime des non-salariés. La réforme vise également à favoriser l’entreprenariat en accordant plus de sécurité au statut et en répondant aux défis de la conjoncture économique.

Les contours de cette réforme sont assez durs à délimiter. Tout d’abord, la population des travailleurs indépendants représente une partie difficile à assurer contre le risque de chômage de par son hétérogénéité. En effet, les travailleurs indépendants n’ont pas tous le même degré d’exposition au risque de chômage et les inégalités de revenus de ces professionnels sont plus élevés que celles des salariés. La réforme contre le risque de chômage devrait donc selon l’IGA et l’IGF « distinguer différents sous-ensemble au sein des travailleurs indépendants selon leur capacité contributives, leur besoin de protection ou encore le type de risque contre lequel ils souhaitent se couvrir. » D’autre part, la notion de perte volontaire d’emploi est plus difficile à déterminer chez un indépendant que chez un salarié puisqu’il gère sa propre activité.

La réforme prévoit tout d’abord une allocation de 800 euros par mois en cas de liquidation judiciaire, et ce sur une durée de 6 mois. Et l’indépendant doit pouvoir justifier d’un bénéfice annuel proche de 10 000 euros. Cette mesure vise donc essentiellement les agriculteurs, commerçants et micro-entrepreneurs et non les professions libérales.

Comment bien s’assurer ?

En attendant l’application effective de ces réformes, quelles sont les solutions existantes qui s’offrent aux freelances ? Pour se couvrir face aux risques, les freelances doivent pour le moment cotiser auprès d’organismes privés :

La prévoyance

La prévoyance individuelle permet à l’assuré freelance de se protéger lui et sa famille, en minimisant les conséquences financières que peuvent provoquer un accident ou une maladie. En souscrivant à un contrat de prévoyance, les indépendants bénéficient d’une déduction des cotisations sur leurs revenus. Cette mesure de la loi Madelin vise notamment à améliorer la protection sociale des freelances.

La mutuelle (complémentaire santé)

Pour pouvoir bénéficier d’une mutuelle, le travailleur indépendant doit y souscrire lui-même, car il ne peut bénéficier d’une complémentaire santé d’entreprise. Pour le freelance, cela permet ainsi une meilleure prise en charge des soins, notamment soins dentaires et optiques.
Otherwise propose par exemple différentes formules de complémentaire santé. Découvrez l’offre spéciale Club Freelance : Pour toute souscription d’un contrat complémentaire Otherwise, 2 mois sont offerts.

L’assurance Responsabilité Civile professionnelle (ou RC pro) :

Cette assurance permet de couvrir le travailleur indépendant en cas de dégâts matériels ou immatériels. Cette assurance est obligatoire seulement pour les professions réglementées. Elle est cependant fortement recommandée pour les professions non réglementées. D’autant qu’y souscrire est souvent gage de professionnalisme et peut servir d’argument commercial pour les freelances.

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